Autour des Arts par le quintette Linos

Né de l’envie de partager de vives émotions, le quintette Linos est constitué de cinq jeunes artistes aux personnalités riches et complémentaires. Originaires des quatre coins de la France, ils ont vu leur chemin se croiser pendant leurs études à Aubervilliers. Depuis 2017, le quintette Linos se produit sur scène dans diverses régions avec des programmes tout public ou plus spécifiquement adaptés aux enfants. A l’occasion des 50 ans du CRR 93, le quintette Linos vous propose un concert exclusivement consacré aux Arts. Vous plongerez au cœur de quatre disciplines artistiques que sont l’opéra, la peinture, la musique et la danse.

Composé en 1816, Le Barbier de Séville est sans doute l’opéra le plus connu de Rossini et reprend la pièce de théâtre de Beaumarchais. Si l’ouverture de cet opéra débute plutôt solennellement, la deuxième partie est quant à elle bien plus énergique et virtuose et rend parfaitement hommage à l’esprit de l’opéra-bouffe italien.

Avec Les Tableaux d’une exposition de Moussorgsky, pièce conséquente composée de 10 mouvements, vous vivrez une immersion dans une musée imaginaire. Composée en 1874 par Moussorgsky en seulement 6 semaines suite au décès soudain de son ami et peintre Viktor Hartmann, cette pièce illustre musicalement les dessins et aquarelles de ce dernier. Comme dans un musée, pour passer d’un tableau à un autre, le compositeur propose des promenades. Pour chaque promenade, Moussorgsky réemploie le même motif thématique qu’il réorchestre ou qu’il écrit avec des intentions un peu différentes. Initialement composée pour piano, de nombreuses fois transcrites pour divers effectifs, c’est dans l’orchestration réalisée par Ravel en 1922 que l’œuvre est certainement la plus interprétée.

C’est en interprétant une des pièces les plus emblématiques du répertoire pour quintette à vent – Les Six Bagatelles de Ligeti – que le quintette Linos fait la part belle à la musique. Ligeti compose ses Six Bagatelles en 1953, qui reprennent six des onze mouvements des Musica Ricercata, ensemble de pièces pour piano composé entre 1951 et 1953.  Ecrites à Budapest sous dictature communiste, ses pièces jugées trop modernes sont interdites, et, bénéficiant d’un relâchement dans la situation politique, cinq des six bagatelles seront interprétées en 1956 ; la sixième demeurant trop dissonante.

Enfin, place à la danse et à un genre tout particulier : la pavane. Il s’agit d’une danse de cour lente du XVIe siècle dansée en cortège. Cette danse a traversé les époques et de nombreuses pièces - probablement connues des mélomanes - l’illustrent telles que Belle qui tient ma vie ou La Pavane op. 50 de Gabriel Fauré. Cette dernière, initialement composée pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors et les cordes, est dédiée à la comtesse Elisabeth Greffulhe. Elle constitue un véritable « portrait musical » de la comtesse dont la beauté semblait inégalable et que Fauré surnommait « Madame ma Fée ».